jeudi 1 octobre 2015

De Vizzavona à Calenzana (GR20)

Mardi 14 juillet: Vizzavona - Refuge de l'Onda (5 h 15 de marche)

Nous partons par une belle vallée où s'écoule un torrent remplissant une multitude de vasques naturelles.Au sortir de la forêt, nous grimpons un cirque granitique avec des petits blocs, des dalles, jusqu'au col de Muletto (2064 m). On double pas mal de gens partis 1 h avant nous mais hélas trop chargés! Au refuge de l'Onda nous nous installons dans un enclos qui nous protège du bétail puis allons profiter d'une vasque proche.

  




 



Mercredi 15 juillet: De l'Onda au refuge de Manganu (2 étapes _ 10h)

Nous partons par la variante de la crête, plus rapide et esthétique que la vallée. Panoramique et parfois vertigineuse... Pique-nique à Petra Piana et on repart vers 12h pour 6 h de crêtes et d'éboulis sous un ciel menaçant. Sans doute la partie la plus alpine que nous ayons rencontré jusque-là. Somptueux! Nous arrivons à Manganu, refuge-camping bondé où coule une source au goutte à goutte. Lors du repas, nous discutons avec un père et son fils qui font un bout de GR et qui ont bien étudié leur allègement (en plus des voisins guidélois). nous assistons également à une dispute entre deux partenaires de rando sur la difficulté du GR par rapport au Mercantour. Après s'être insultés, ils repartent le lendemain séparément...






















Jeudi 16 juillet: De Manganu à un bivouac sauvage au bord du Golo (7 h  de marche)

Nous découvrons les magnifiques pozzines proches du Lac de Ninu. Par la suite, longue randonnée en forêt jusqu'au col de Verghio (sodas, glaces pour compléter notre pain chèvre hyper-sec). Toujours sous les frondaisons de pins laricios énormes, nous passons près des bergeries de Radule, proches de belles chutes d'eau et de vasques. Nous apercevons les gens égrenés dans les vasques et nous surveillons les lieux de bivouac possible. Nous trouverons notre bonheur plus haut, vers 1600 m , avant le refuge, au bord d'une magnifique piscine naturelle où les cascadelles sont ornées de coussinets de fleurs jaunes. Un véritable éden! Après quelques longueurs dans une eau cristalline, nous déployons nos quilts et dormons sans abri, à la belle étoile.























Vendredi 17 juillet: de Ciottulu di i Mori au refuge de Tighjettu (4 h 30 de marche)

Nous grimpons au refuge de Ciottulu di i Mori en admirant au passage une belle vue sur la côte occidentale (Scandola sans doute). Puis nous descendons un versant rocailleux en grès, porphyre. Ceux du Nord en bavent, c'est raide! On croise un randonneur avec des chaussures recouvertes d'élasto (ses semelles se sont décollées dès le premier jour, des chaussures qu'on lui a prêté!...). Un peu plus loin, un autre randonneur avance avec une tente 2 sec sur le dos! Étonnant... Passé ce lieu de souffrance pour ceux qui montent, s'ensuit une balade horizontale dans les pins. Arrivés à la bergerie de Ballone, nous nous installons dans une vasque très fraîche pour une bonne baignade avant de monter au refuge Tighjettu. Accueil très sympathique par le gardien qui est là quasiment depuis la création du GR . Il nous confirme l'intérêt de la nouvelle étape du Cinto que nous avons l'intention d'emprunter.Des randonneurs venant du Nord nous mettent en garde: "Vous allez souffrir!" Certains d'entre eux ont des sacs de 25 kg!!! Nous passons le reste de l'après-midi au bord d' une vasque au-dessous du refuge pour nous préparer psychologiquement à l'épreuve du lendemain ;-)
















Samedi 18 juillet: Refuge de Tighjettu au refuge d'Asco (par le Monte Cinto) (5h 30 de marche + 1h30 a-r au sommet du Monte Cinto)

Nous partons à 6 h 20 et faisons l'ascension du col de la Crucetta en 1 h 30 (+ 800m) . Ensuite, nous enchaînons le col des éboulis (2602 m). Belle ambiance ... d'éboulis de haute montagne. On aime beaucoup!
Cathy m'attend à l'antécime (2650 m) du Monte Cinto et je pars seul vers le point culminant de l'île.Il faut quand même 45 min pour y parvenir (pour 50 m de dénivelée positive...!). La descente s'avère bien longue, avec beaucoup de petits éboulis qu'il faudrait descendre en courant pour bien faire. Quelques passages assez raides équipés de chaînes plus loin, nous arrivons à Asco vers 15 h. Nous sommes étonnés de voir les prix pratiqués par l'hôtel qui tient une épicerie à des tarifs plus élevés que les refuges isolés en montagne (1.5 € la Pom'pote!).On entend encore parler des punaises de lit qui infectent le refuge de Carozzu et qui sont véhiculées par les randonneurs qui en viennent. Désinfection obligatoire pour les nouveaux arrivants!
Vive le bivouac!!




























Dimanche 19 juillet: du Refuge d'Ascu Stagnu au Refuge de Carozzu (4 h 30 de marche)

Par une raide montée avec de petits pas d'escalade, nous arrivons au Bocca di Stagnu (2010 m). Nous sommes un peu plus lourds que la veille, puisque nous sommes chargés de rapporter son portefeuille à un randonneur qui l'a oublié à Tighjettu. Nous prenons rendez-vous à Calvi avec lui (sinon il ne peut pas prendre l'avion du retour). Nous croisons une vague de nordistes (bronzés à l'avant des jambes, alors que nous privilégions les mollets grâce au soleil qui nous tourne le dos), puis plus personne dans la descente. Celle-ci doit être bien glissante par temps humide, puisque beaucoup de dalles sont équipées de chaînes. Sous la célèbre passerelle de Spasimata, nous profitons longuement de la vasque olympique. Génial!
Le refuge de Carozzu est un peu plus loin. Sa terrasse est magnifique, nous y dégustons une Piétra en observant des mouflons qui paissent juste en-dessous. Une troupe de Jeannettes a une mission: ramasser les papiers autour du refuge! Au coup de sifflet, avec beaucoup de zèle, elles écument les environs avant de rassembler leurs trouvailles dans un sac confié au gardien. 

















Lundi 20 juillet: Du Refuge de Carozzu au Refuge d'Obiu (3 h 30 pour Denis, 5 h pour Cathy)

Après une nuit écourtée par le cliquetis des piquets, fermetures éclair et autres bruissements de sacs plastiques de randonneurs prêts dès 4 h du matin, nous partons vers 7 h pour une ascension rapide de la Bocca Innominata (1850 m). Après une nouvelle ascension d'un petit col vers 2000m, nous suivons une belle sente le long d'une crête fermant un cirque volcanique. Nous croisons très peu de gens, avec une vague de randonneurs à peu près 2 h après notre départ, puis plus rien. On manque de s'égarer dans la descente (le GR est plutôt marqué pour ceux qui montent). Au refuge, pas grand chose à vendre. On reprend un taboulé (pas bon) et une tablette de chocolat. A la douche un randonneur nous confie qu'il aurait peut-être dû commencer par le Tour du Mont-Blanc comme première rando. Comme bal (ade) des débutants, le GR 20 ça "déchire grave" ;-)





















Mardi 21 juillet: du Refuge d'Obiu à Calenzana (4 h de marche)

Descente sympathique avec juste un petit passage de désescalade assistée par chaîne, juste ce qu'il faut pour faire regretter les joies du GR20. Au cours de la descente sur sentier poussiéreux, sans caillou avec vue sur le golfe de Calvi, nous croisons beaucoup de randonneurs qui débutent. On s'arrête souvent, interpellés par eux. Trop tard pour leur conseiller de s'alléger, hélas... Ce problème du surpoids explique sans doute une bonne partie des abandons sur la 1ère ou 2ème étape. Nous descendons de Calenzana en stop, restituons le portefeuille au jeune à Calvi, et prenons le bus (20€) pour Saint Florent après avoir fait des courses pour les kayaks qui nous attendent au camping U Pezzo à Saint Florent. Restau le soir à Saint Florent avec Joséphine, Apolline et Mélissa (U Citadellu, menu corse à 13€, très bien) puis nuit à la belle étoile au camping (fini l'abri!).
















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