lundi 26 octobre 2015

Solenzara - Bastia en kayak

16 août: Saint Florent - Plage de Cadarelli (7 km-1 h 15)

Pour l'instant, nous en sommes à 419 km en 19 jours de navigation, soit une moyenne de 22 km par jour. Les prévisions de Météo Consult refroidissent notre espoir de finir le Tour dans les temps: Vent fort et mer agitée dans les jours à venir! Étant donné la physionomie du Cap corse, ça ne va pas être évident :-( A part ça, on a oublié la dérive a du tomber dans la soute du bus, il va falloir diriger un kayak savonnette...
Le 15 août, traditionnellement, il y a les feux d'artifice et les orages. On n'y échappe pas. Première tentative pour aller se ballader à Saint Florent à pied et retour précipité sous des trombes d'eau. Des campeurs ayant opté pour des cuvettes inondables pour planter leur tente finissent d'essorer leurs sacs de couchage dans les sanitaires. Quant à nous, posés sur les racines d'un arbre et atant tout emballé en sacs étanches, tout est nickel. Le tapis de sol en tyvek a même permis de fermer efficacement une des entrées  du tarp Décathlon. Dans la journée, les nuages se dissipent et on oublie les trombes du matin.

On part quand même le 16 août ... dès que l'on quitte la zone protégée par les Agriates, nous nous prenons une houle et un vent violent qui nous incitent à interrompre notre tentative. Nous atterrissons sur la plage de Cadarelli, derrière laquelle se trouve le camping "U Sole Marinu". Le doute commence à s'installer: on continue le kayak ou on arrête et on fait de la rando à pied jusqu'au 23?
On s'installe au camping (très sympa, au guide du Routard) et je me creuse pour trouver une solution pour la dérive. La solution vient des poubelles du camping: un morceau de salon de jardin en plastique va peut-être faire l'affaire! Avec un briquet et un Opinel je façonne une sorte d'aileron . Il faudra juste faire attention lors des mises à l'eau et des approches de plage car le plastique est un peu fragile...  On part se promener sur le très beau sentier côtier créé par la commune de Patrimonio. Au retour, vers 17h, le vent et les vagues se sont bien calmés, on aurait pu avancer un peu...
Les prévisions météo pour le lendemain ne sont pas vraiment engageantes: force 7, rafales f 10, vagues de 2 m... Pour les 2 jours suivants, pas vraiment d'amélioration . Après réflexion, on décide un dernier coup de poker-transports en commun: on prend un taxi pour Bastia, puis re-bus pour Solenzara. La côte Est va peut-être nous permettre d'avancer à l'abri en attendant une amélioration au  Cap Corse, réputé pour ses mers fortes. Il faudra que l'on fasse une moyenne de 30 km par jour pour terminer en 6 jours, c'est faisable!



 plage de Cadarelli












 17 août: Solenzara - Estuaire du Travu (6 km)

Nous retrouvons donc le bus à Bastia, non sans nous être renseignés sur un éventuel vendeur de kayak dans la ville, mais apparemment il n'y en a pas en Corse?! On va donc poursuivre avec notre aileron de fortune... Solenzara, même plage, mais dans l'autre sens. Nous avançons de 6 km le soir avec un gros force 4 de face ... A la nuit tombée, nous nous posons pour le bivouac au bord de l'estuaire du Travu. Comme tous les estuaires de la côte Est, un cordon de sable ferme la rivière et on peut confondre celle-ci avec un étang.


Bastia, place Saint Nicolas.
 Solenzara, l'éternel retour...

 Des arbres charriés par le Travu.

Dernier méandre du Travu avant l'eau salée.



18 août: Travu - Alistro ( 45 km - 8h30)

Après une bonne nuit fraîche à la belle étoile (je dors avec doudoune + quilt) , nous nous réveillons en retard (6 h 30), pour un départ à 7 h 40. Nous allons naviguer toute la journée sur une mer lisse comme un lac . On appréhendait cette partie de la Corse mais finalement on l'aime bien. Long ruban de sable ininterrompu et désert, pas d'habitations, réserves naturelles, montagnes en arrière plan . Auprès de l'embouchure du Tavignano, nous découvrons une plage couverte de bois flotté (pas que des brindilles mais des troncs également). Cela donne une idée des crues alors que pour l'instant l'embouchure ne se distingue pas de la mer puisque barrée par un cordon de sable! qui forme une réserve d'eau douce naturelle. Le lieu semble fréquenté par des émules de Robinson puisque des cabanes en bois blanchi ponctuent l'étendue de sable. Nous poursuivons jusqu'à la plage de Fiorentino à Alistro en passant près de l'étang de Diane dont les moules sont vendues dans tous les restaus corses. Nous confondons un moment le phare d'Alistro en retrait de la côte avec un clocher à bulbe d'inspiration bavaroise. Non, nous n'effectuons pas une promenade en barque sur le lac de Constance! ;-)









 Embouchure du Tavignano.
 Mytiliculteur

 Alistro
Plage de Fiorentino

19 août : Alistro - Étang de Biguglia ( 37 km - 7h)

Nous filons sur une mer d'huile... La côte a plus de relief et est également plus urbanisée. Au large, les silhouettes de l'île de Monte Cristo et de l'île d'Elbe apparaissent (60 km pour Elbe). Nous voyons pour la 6ème fois des dauphins! Je les filme de loin (100 m - peu probant). On les entend souffler, émouvant! Nous dépassons l'embouchure du Golo dont nous avons apprécié les vasques près de sa source! A Marana, nous effectuons des courses dans un Proxy et bivouaquons sur la plage qui ferme l'étang de Biguglia. Il nous reste 4 jours pour terminer le tour de Corse (façon "puzzle"), ça devrait le faire!!




 Plage de Biguglia

 Lys de mer
Lisse de mer
 Miss, de l'air?
Colle: Lever ou coucher? ;-)




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